Il est souvent difficile d'établir un outil théorique qui
permet de calculer le taux d'erreur binaire d'une schéma de
codage/décodage itératif. Les techniques basées sur
l'approximation du TEB par une borne théorique à partir de la
distance libre des codes adoptés n'est pas suffisante pour
évaluer les performances de la chaîne de codage, comme c'est
le cas d'un code convolutif. D'autres facteurs, tels que
l'entrelaceur, peuvent affecter l'efficacité en puissance de la forme d'onde.
Les simulations du taux d'erreur binaire constituent un moyen
efficace pour une évaluation fiable des performances de notre
chaîne de codage. L'inconvénient de cette méthode
numérique consiste au fait qu'elle nécessite beaucoup de
ressources et de temps d'exécution. En plus, et faute de temps
de simulation, elle ne permet pas d'avoir des informations sur les
performances à très faible . Une technique basée sur
l'étude de l'évolution de l'information extrinsèque permet
d'analyser la convergence du processus de décodage itératif.
Cette technique sera détaillée ultérieurement.
Afin de réaliser une sélection efficace des paramètres de la
forme d'onde, plusieurs simulations ont été réalisées pour
évaluer le de quelques schémas CPM codées et pour
analyser l'effet de chacun des paramètres de la forme d'onde.
Dans un contexte d'une concaténation série nous avons adopté
un code convolutif non systématique comme codeur externe. Dans
[13], on montre que ce type de codes offre de meilleures
performances lors d'une concaténation série. Les contraintes
imposées par le système notamment en terme de retard de
transmission ainsi que de la compatibilité avec d'autres
systèmes existants font que nous devons adopter des tailles
moyennes d'entrelaceur. Concernant les schémas CPM, nous n'avons
considéré que les modulations binaires, quaternaires et
octales, les CPM d'ordre supérieur à nécessitent une
très grande complexité tout en ayant des performances
comparables avec celles des CPM d'ordre inférieur. Aussi, les
schémas CPM ayant un indice de modulation médiocre
[5,17] ne sont pas considérés car ces
schémas offrent de mauvaises performances en puissance. Il est
aussi nécessaire d'écarter les CPM dont le treillis associé
comporte des transitions parallèles, telles que la 1REC
quaternaire avec h=1/2 par exemple.
Les premiers résultats de simulations montrent que les
performances du processus de décodage itératifs dépassent
largement celles du processus non itératif. La figure
4.12 illustre les performances de la 3RC binaire avec
concaténée en série avec le code (7,5) et avec une
taille de l'entrelaceur de 1024.
Figure 4.12:
Taux d'erreur binaire de 3RC binaire
concaténée avec le code (7,5), taille entrelaceur:1024
Le processus de décodage itératif offre un gain de l'ordre de
(
) par rapport au processus de décodage
classique [21]. On peut remarquer sur la même
figure que l'écart des performances entre la 5ième et la
12ième itération est de l'ordre de 0.2 dB. Cette valeur ne
justifie peut être pas la différence de complexité et du
temps de calcul. D'une façon générale le nombre
d'itérations nécessaire pour assurer la convergence vers le
final est fonction du rapport et de la taille de
l'entrelaceur. Ce nombre augmente pour les faibles et
pour les grandes tailles d'entrelaceur.