Bien qu'elle permet une première approche des performances en
puissance, la distance minimale reste un outil théorique qui
donne une borne supérieure des performances en puissance de la
forme d'onde. Pour une meilleure approximation du taux d'erreur
binaire une simulation d'une chaîne de transmission s'avère
nécessaire. Dans ce paragraphe, des résultats des simulations
de taux d'erreur binaire sans codage canal sont illustrés pour
différents schémas CPM. Les deux algorithmes de décodage,
à savoir le MAP et le Viterbi, ont été simulés, les
performances de décodage des deux algorithmes sont quasiment
identiques. Ce résultat est illustré par la figure
3.16 dans le cas d'une 3RC binaire et une 1REC
binaire, l'indice de modulation est dans les deux cas. Le
TEB est calculé après avoir reçu bits faux. On peut
aussi remarquer que les deux schémas ont quasiment les mêmes
performances notamment à faible , un écart de l'ordre
de 0.25 dB en faveur de la 1REC binaire est observé vers un
de .
Figure 3.16:
Taux d'erreur binaire pour une 3RC et une 1REC binaires
avec h=1/2
Les résultats des simulations qui suivent se focalisent
essentiellement sur l'influence de l'indice de modulation sur le
taux d'erreur binaire de quelques CPM. Les résultats sont
relatifs à l'algorithme MAP. La figure 3.17
montre l'évolution du taux d'erreur binaire en fonction de
l'indice de modulation dans le cas d'une 3RC binaire.
Figure 3.17:
Evolution du taux d'erreur binaire pour une 3RC binaire
en fonction de l'indice de modulation
La figure 3.18 montre l'effet de l'indice de
modulation dans le cas de la 2RC quaternaire. Ce schéma est
particulièrement intéressant puisqu'il offre une bonne
efficacité en puissance même à faible indice de modulation
. Le passage de à s'accompagne d'un gain
en puissance de l'ordre dB. Dans les cas de deux CPM binaire
et quaternaire, on remarque que les performances en puissance sont
très sensibles aux variations de l'indice de modulation
lorsqu'on opère à des faibles valeurs de . Ce résultat
confirme bien l'allure théorique obtenue sur les figures
3.13 et 3.14, comme on
peut le remarque la dérivée de la distance minimale est bien
plus élevée pour les faibles valeurs de .
Figure 3.18:
Evolution du taux d'erreur binaire pour une 2RC
quaternaire en fonction de l'indice de modulation
Le tableau 3.1 montre l'évolution de
l'efficacité spectrale (notée ) des différents
schémas CPM considérés en fonction de l'indice de
modulation. La 2RC quaternaire offre en général de meilleures
performances en puissance que la 3RC binaire. Par exemple, si on
considère la 3RC binaire avec , ce schéma a la même
efficacité en puissance que la 2RC quaternaire avec , par
contre il offre une moins bonne efficacité spectrale (0.95
bits/sec/hz contre 1.1 bits/sec/hz). On peut aussi comparer la 3RC
binaire() avec la 2RC quaternaire (). Dans ce cas le
schéma quaternaire offre de meilleures performances à la fois
en spectre et en puissance.
Tableau 3.1:
Efficacité spectrale en fonction de l'indice de
modulation dans les cas d'une 2RC quaternaire et d'une 3RC
binaire
2RC Quaternaire
3RC Binaire
1/5
2/5
3/5
4/5
1/7
2/7
3/7
4/7
5/7
6/7
(bits/s/Hz)
1.8
1.1
0.82
0.66
2.25
1.52
1.22
1.04
0.95
0.79
Les Modulations à Phase Continue pour la Conception d'une Forme d'Onde
Adaptative
Application aux Futurs Systèmes Multimédia par Satellite en
Bande Ka