Afin d'augmenter la capacité des futurs systèmes de
communications spatiales, les nouvelles générations de
satellites offrent une couverture multi-faisceaux. Ce type de
couverture permet une exploitation plus optimale de la puissance
disponible à bord du satellite. Le satellite transmet le signal
seulement vers les zones concernées améliorant ainsi le bilan
de liaison. Ce type de couverture permet aussi la réutilisation
de fréquence (frequency re-use) qui consiste à
l'exploitation multiple d'une seule fréquence sur
des faisceaux différents.
Dans ce contexte de couverture multi-faisceaux avec
réutilisation de fréquence, les lobes principaux d'un faisceau
peuvent interférer avec les lobes secondaires d'un autre
faisceau opérant à une même fréquence. Ce type
d'interférences est dit interférences intra-canal
(Co-Channel Interference). En pratique, on arrive souvent
à réduire le niveau des signaux interférant en optimisant
l'allocation des fréquences aux différentes zones de
couverture. Ces interférences ne seront pas considérées dans
la suite de ce manuscrit.
Afin de partager les ressources spectrales et temporelles entre
les différents utilisateurs, la technique MF-TDMA est adoptée
comme solution d'accès multiple. Le canal alloué est divisé
en plusieurs sous bandes dont chacune est utilisée par plusieurs
utilisateurs mais d'une manière non simultanée. Chaque
utilisateur dispose d'un intervalle de temps pendant lequel il
peut communiquer avec le satellite. L'utilisation de plusieurs
porteuses pour une transmission sur un seul canal résulte
nécessairement à des interférences entres les différents
signaux transmis dans des sous canaux disjoints. Ce type
d'interférences est dit interférence inter-canal
(Inter-Channel Interference). Dans ce cas, le niveau des
interférences est fortement dépendant de l'allure du spectre
du signal transmis et de l'espacement entre deux porteuses
adjacentes. Un intervalle de garde peut être introduit pour
réduire l'effet des canaux adjacents.
Au niveau du récepteur, le signal multiplex reçu s'écrit
comme étant la somme d'un signal utile et d'un signal
interférant. On suppose que les différents signaux transmis
correspondent à des séquences transmises indépendantes. Les
signaux interférant arrivent avec un retard de phase
un retard de propagation aléatoires et indépendants.
Ils ont une amplitude relativement au signal utile.
Deux porteuses adjacentes sont séparées d'un intervalle de
fréquence , le signal multiplex peut ainsi être
modélisé par l'équation suivante:
En mode multi-porteuses, le niveau des interférences est
directement lié à l'espacement entre les porteuses adjacentes.
Un fort espacement permet de réduire le niveau des
interférences mais il dégrade aussi la capacité totale du
système. Un faible espacement entre porteuses quand à lui,
permet une augmentation de la capacité du système, par contre
il dégrade la qualité du signal affectant ainsi le bilan de
liaison de chaque utilisateur ce qui résulte à une baisse de
la disponibilité du système. Le niveau des interférences
devient plus important si la porteuse utile subie une
atténuation par rapport aux autres porteuses. Cette situation
est possible dans le contexte d'une transmission en bande Ka,
notamment à causes des conditions de propagations qui sont assez
rigoureuses et qui peuvent varier d'une utilisateur à un autre.
Dans certains cas extrêmes, une interruption du service peut
être causée par les interférences avec les autres
utilisateurs. Il est important de souligner ici l'intérêt du
choix du schémas CPM pour diminuer le niveau des
interférences. Ce fait constitue la principale motivation de
l'utilisation des CPM à réponse partielle et avec une
réponse ne fréquence en cosinus surélevé.
Les Modulations à Phase Continue pour la Conception d'une Forme d'Onde
Adaptative
Application aux Futurs Systèmes Multimédia par Satellite en
Bande Ka