Application aux Futurs Systèmes Multimédia par Satellite en Bande Ka'> 6.2.3 Comparaison entre le DVB-RCS et les CPM

6.2.3 Comparaison entre le DVB-RCS et les CPM

Le but de ce paragraphe est d'effectuer une comparaison entre les performances du standard DVB-RCS et celles d'une CPM codée. Les critères de comparaison sont essentiellement l'efficacité en puissance, l'efficacité spectrale ainsi que la complexité.
Les CPM quaternaires et octales concaténées avec le code de rendement 2/3 à 16 états constituent des schémas CPM assez attractifs d'un point de vue performance et qui peuvent être comparées avec une QPSK concaténée avec un turbo code parallèle. Sur la figure 6.8 on retrouve les performances de la forme d'onde du DVB-RCS ainsi que celle de la CPM 2RC octale et de la 2RC quaternaire. Rappelons que dans le cas du DVB-RCS le paramètre variable est le taux de codage, alors que c'est l'indice de modulation qui varie dans le cas d'une CPM.
Figure 6.8: Comparaison des performances de la forme d'onde du standard DVB-RCS avec quelques CPM
\includegraphics[width=10cm]{comp_perf_cpm_dvb.eps}
Les pertes induites par l'amplificateur dans le cas du DVB-RCS sont données par la somme de la dégradation due aux non-linéarités et l'écart par rapport au modèle théorique de l'amplificateur. En tenant compte de ces pertes, on remarque que la 2RC octale offre des performances qui sont comparables avec celles de la QPSK. Toutefois, cette dernière forme d'onde ne permet pas d'offrir une efficacité spectrale supérieure à 1.27 bits/sec/Hz, alors que la 2RC octale permet d'atteindre une efficacité spectrale de l'ordre de 1.65 bits/s/Hz. Pour obtenir une haute efficacité spectrale, l'utilisation d'une 8PSK est envisageable par le standard DVB-RCS. Les pertes dues aux non-linéarités sont plus importantes dans ce cas, en plus le passage d'une QPSK vers une 8PSK nécessite une complexité supplémentaire dans le cadre d'une forme d'onde adaptative. Aussi, il est important de mentionner que nous avons considéré la même valeur de perte due aux non linéarités pour tous les taux de codage (0.1 dB). En réalité, les formes d'onde avec un taux de codage élevé sont plus sensibles aux non-linéarités de l'amplificateur et la perte est plus importante dans ce cas. L'autre point qu'il faut mentionner consiste au fait que l'entrelaceur que nous avons adopté n'est pas optimisé contrairement à celui adopté par le DVB-RCS. Ceci signifie qu'un gain de l'ordre de 0.2 dB peut être obtenu dans le cas de la CPM.
En plus de la comparaison de performances il est important de tenir compte de la question de la complexité. D'un point de vue processus de décodage, la complexité requise par le DVB-RCS est moins importante que celle requise par la CPM, notamment la 2RC octale. La linéarité de la QPSK fait que le processus de synchronisation est aussi moins complexe dans le cas du DVB-RCS.


La conception d'une forme d'onde adaptative basée sur la variation de l'indice de modulation mais avec un taux de codage fixe, fait qu'il est impossible d'adopter simultanément une bande occupée constante et un débit symboles constant. Fonctionner à une bande constante nécessite un rythme symbole qui est fonction de la forme d'onde adoptée, ce qui nécessite une complexité supplémentaire au niveau du récepteur. Adopter un rythme symbole invariable signifie une bande occupée qui est fonction du mode de transmission. Une telle solution induit une complexité supplémentaire au niveau de système et nécessite notamment un processus dynamique d'allocation des ressources du canal. Quand au niveau du récepteur, ce dernier doit supporter un fonctionnement avec un débit symbole variable.

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